2012

2012

Année de parution : 2009

Durée : 158 minutes

Genre : Catastrophe

Synopsis

Les Mayas, l'une des plus fascinantes civilisations que la Terre ait portées, nous ont transmis une prophétie : leur calendrier prend fin en 2012, et notre monde aussi. Depuis, les astrologues l'ont confirmé, les numérologues l'ont prédit, les géophysiciens trouvent cela dangeureusement plausible, et même les experts scientifiques gouvernementaux finissent par arriver à cette terrifiante conclusion. La prophétie maya a été examinée, discutée, minutieusement analysée. En 2012, nous saurons tous si elle est vraie, mais quelques-uns auront été prévenus depuis longtemps ...

Lorsque les plaques tectoniques se mettent à glisser, provoquant de multiples séismes et détruisant Los Angeles au passage, Jackson Curtis, romancier, et sa famile se jettent à corps perdu, comme des millions d'individus, dans un voyage désespéré. Tous ne pourront pas être sauvés ...

 ______

Divertissant mais sans plus, merci les effets spéciaux

Roland Emmerich aime les films catastrophes. Après Le Jour d'Après, il récidive avec 2012. Du bon bourrin Américain, avec une ribambelle d'effets spéciaux et un fond creux. Au niveau visuel, le cinéma Hollywoodien dispose d'un budget un peu plus conséquent que le cinéma français (ahah douce ironie). Mais là, cela atteint quasiment le summum.

Le début, où l'on nous raconte en trois quatre séquences le pourquoi du comment, à savoir les explications naturelles à ce cataclysme à venir, est mené bien trop rapidement. L'histoire se base sur les croyances du calendrier maya, qui annoncent pour fin 2012 soit la fin du monde, soit un changement brutal du monde tel que nous le connaissons. Emmerich a arrangé cela à sa sauce, avec quelques incohérences scientifiques. Mais si l'on souhaite regarder un film de ce genre, on oubliera bien vite ce détail.

Dernièrement la NASA a ouvertement critiqué ce film justement en raison de ces dérives. Mais 2012 n'a pas la prétention d'être un documentaire, non. C'est un banal film catastrophe, où l'humanité a de grandes chances de s'éteindre. C'était sans compter sur ces bons vieux patriotes Américains ...

Oui, les Américains ont du talent.

Même lorsque la fin du monde approche, on peut compter sur eux. Ouf !

Le scénario est très pauvre, chaque personnage manque de profondeur, aucun n'est attachant. Un sale gosse tête à claque qui appelle son père par son prénom, une mère sexy mais sans plus, un beau-père transparent, un héros navrant, ...

Sont également présents le gros milliardaire russe méchant, la blondasse aux deux neurones et un illuminé ayant découvert ce qui se tramait avant tout le monde mais que personne n'écoute. Ajouté à cela des scientifiques balançant quelques mots savants pour faire effet et le tour est joué.

De leur côté, les effets spéciaux sont sidérants et réhaussent un tant soi peu l'intérêt pour ce long métrage. Malgré la médiocrité des dialogues, difficile de ne pas rester scotcher devant cette déferlante. 

Malheureusement, aucun rebondissement, aucun suspense, aucun frisson, ce film est plat. Tout est couru d'avance. Et pourtant il passe vite, un comble !

Merci la technologie et l'argent !

Le nombre de fois invraisemblable où les différents protagonistes se sortent de situations critiques est affligeant. Ces derniers sont invincibles, même les plus puissantes colères de la nature ne peuvent rien face à ces gaillards. Jason Statham et Fangio peuvent aller se rhabiller car John Cusack (et oui John Cusack) évite au volant de sa voiture, et avec une vraie chance de cocu, toutes les catastrophes qui anéantissent les USA. 

L'ajout d'une vraie bande-son aurait sûrement donnée une toute autre ampleur à ce film, à n'en pas douter.

Les pseudo-discours humanistes sont risibles, bons à faire pleurer (ou pas) les âmes sensibles. Ces Américains sont très forts pour ce genre de scène, mais là c'est tellement puéril que cela sonne faux. 

2012 est donc un long métrage catastrophe tout ce qu'il y a de plus ordinaire, mené à grands renforts d'effets spéciaux. L'intrigue est nulle dans le sens où il n'y en a pas, mais le film a le mérite de nous en mettre plein les yeux.  Néanmoins, s'il s'avère par la suite que Roland Emmerich avait raison quant au déroulement des évènements à venir, il pourra légitimement se la péter.

Mais pas trop longtemps, dommage pour lui ...