HOSTEL PART.II

Année de parution : 2007

Durée : 95 minutes

Genre : Horreur

Synopsis

Lors de vacances en Europe, trois jeunes Américaines rencontrent une superbe inconnue. Celle-ci les invite dans un établissement où elles pourront se reposer et s'amuser. Livrées à de riches clients associant l'horreur au plaisir, elles vivront le cauchemar absolu.

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Pervers, malsain, dérangeant, mais très bonne mise en scène

Malsain. Bien sûr, les films pouvant hériter de cet adjectif sont légions. Mais le film d'Eli Roth, en plus d'avoir été médiatisé, ce qui a davantage accentué sa visibilité, a l'intéressante particularité de montrer l'aspect 'humain' des tueurs. Des mecs normaux, sans histoires, juste pleins aux as, qui, en échange de quelques biftons, peuvent s'adonner à un hobby assez particulier : s'offrir un être humain pour lui faire subir les pires tortures possibles.

Bon ok, l'Histoire a démontré par le passé que l'homme est doué d'une remarquable imagination lorsqu'il s'agit de commettre des atrocités sur ses congénères. Mais, outre une bonne dose de violence distillée tout au long du film, physique ou non, montrer l'envers du décor est conduit avec brio par le réalisateur.

Par envers du décor s'entend montrer entièrement les différents rouages de ce système un peu glauque, du kidnapping à l'assassinat (particulièrement la mise aux enchères, l'homme n'est alors qu'un produit comme un autre).

Le pouvoir appartient à ceux ayant un compte en banque bien garni, triste réalité retranscrite d'une manière agressive et brutale pour bien choquer le spectateur. Car en dehors de ces effusions de sang qui imprègnent les travées déjà bien sales du cadre qui nous est proposé, c'est bien une critique acerbe et sans détour sur la puissance perverse de l'argent qui est mise en avant.

Car voilà, comment un honnête homme, marié et se coltinant des gosses dans les pattes, possédant belle maison et belle voiture, bref menant la vie idéale, peut-il se réveiller un matin en se disant : "Et si aujourd'hui je prenais une scie circulaire pour trucider une jolie jeune femme ?".

Peut-être est-ce exagéré, mais l'homme est bien le plus terrifiant et sanguinaire de tous les prédateurs. Alors, s'il veut massacrer un de ses semblables moyennant une forte somme, qu'on lui autorise ! La torture extrême devient alors aussi simple que de regarder un match de foot avec une bonne bière à la main.

Le pouvoir donne accès à des possibilités très vastes mais néanmoins dangereuses, à n'en pas douter. Eli Roth s'engouffre dans ce schéma et nous le fait bien comprendre.

Certaines scènes, sans être insoutenables, procurent leur lot d'adrénaline et de grimaces de répulsion. En particulier l'avant dernière, qui à n'en pas douter, fera trembler de peur tous les hommes sur Terre ...

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